A force de croire dans l'imaginaire, celui-ci devient réel. [G.V]
Je veux tout essayer, je veux aimer ce que vous détestez, je veux détester ce que vous aimez, je veux faire ce que vous n'avez jamais fait, et ne pas faire ce que tout le monde fait, je ne veux pas être comme toutes ces filles qui meurent d'amour et qui termine leur vie banalement. La banalité me tue. Je veux voyager au bout du monde, savourer une liberté sans fin, voler de mes propres ailes, ne pas me soucier des autres, laisser tout derrière moi. J'aimerais que l'on ne se souvienne plus de moi, ne blesser personne en partant loin. Vivre, à mon goût. Courir sans jamais s'arrêter, tout le monde en a déjà rêvé.. Je veux y croire, je veux croire que je ne resterai pas au même endroit toute ma vie et m'enfuir loin, prendre en photo tout ce que je vois, m'émerveiller devant le moindre petit bout de ciel violacé, passer mes nuits à regarder les étoiles, allongée dans l'herbe, à écouter le silence et voir l'invisible. Ne pas savoir où je serai le lendemain, si je serai toujours là ou bien morte de fatigue, ne pas savoir qui je rencontrerai ou bien où je passerai ma prochaine nuit. Non, ma vie n'est pas déjà toute tracée, non il n'y a pas de destin, mes rêves m'attendent. Oui, c'est pathétique d'avoir tout pour être heureux et d'être encore déprimé et étouffé. Ainsi, moi, je suis pathétique. Pitoyable..S'enfoncer soi-même le couteau dans une plaie inexistante.. Quel masochisme. Pleurer dans son bonheur.. Pleurer pour un rien.. Sait-on jamais peut-être que nos larmes nettoieront le sentiment de culpabilité qui nous accable. Coupable de ne jamais se sentir bien, de n'être jamais satisfait, alors que l'on sait que des personnes dans ce monde sont victimes des pires souffrances. J'ai les yeux plus gros que le ventre, être heureuse ne me satisfait point, je suis bien quand je vais mal.
